Crédit immobilier : Le point sur les nouvelles règles appliquées par les banquiers pour étudier votre dossier
Le respect strict par les banques des recommandations du HCSF (pas plus de 33 % d'endettement) se confirme, durcissant l'accès au crédit... Pour emprunter, une obligation : limitez votre endettement. Alors, quelles sont les solutions ?
Lors de sa réunion mensuelle de septembre, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) n’a pas assoupli ses recommandations (taux d’endettement inférieur à 33 % et durée de prêt limitée à 25 ans) du 20 décembre 2019 en matière d’octroi de crédit, alors même que le nombre de prêts refusés par les banques augmente (10,7 % à fin août 2020 contre 5,5 % en 2019 ) ...
« L’objectif du HCSF est de contrôler le risque lié à l’endettement des ménages, notamment en mobilisant plus l’épargne et en limitant les prêts sur de très longues durées », précise Pierre Chapon, président du courtier en ligne Pretto.
Dans ce contexte, il est plus difficile d’obtenir un prêt immobilier... Si vous désirez accroître vos chances, l’ensemble de vos charges de remboursement (mensualités de crédit à venir et autres crédits en cours) ne doit pas dépasser 33 % de vos revenus nets imposables. Si vous êtes au-dessus, il n’y a donc pas d’autres solutions : vous devez réduire votre endettement.
Heureusement, il existe plusieurs moyens :
• Vous pouvez rembourser vos crédits en cours (crédit auto, conso).
• Vous pouvez souscrire un crédit aux mensualités progressives qui permet de démarrer le remboursement avec un endettement plus faible qu’avec un crédit amortissable classique.
• Vous pouvez solliciter l’aide familiale pour augmenter ou compléter votre apport personnel, de quoi diminuer la somme à emprunter et réduire le montant de vos mensualités.
« Si l’emprunteur possède déjà un crédit, on peut aménager le nouveau crédit pour le lisser sur le crédit existant, c’est-à-dire prévoir une mensualité plus basse tant que le crédit en cours n’est pas soldé, ce qui permet de réduire l’endettement. Les banques ont tout intérêt à les pratiquer, car elles perdent trop de profils de qualité, dont le reste à vivre est assez conséquent », propose aussi Pierre Chapon.